BLEU DE MES RÊVES - THÉÂTRE ET HANDICAP

Ce projet théâtre, avec des personnes en situation de handicap mental et psychique, des comédiens et des travailleurs sociaux s'est déroulé sur trois ans, entre 2009 et 2011, en collaboration avec la fondation des amis de l'atelier. Il a donné lieu a un spectacle "le bleu de mes rêves" représenté à Tours et à Morsang-sur-Orge. Ce spectacle évoquait des thèmes rarement abordés dans le monde du handicap tel que la sexualité, la mort, la liberté.

Le soin par le théâtre

Publié le 7 mai 2011

Ils sont huit, âgés de 20 à 54 ans, endossant le rôle d’acteur et souffrant de handicaps mentaux (trisomie, autisme) et psychiques (schizophrénie). Sur scène, on jongle entre jeu et réalité, difficile de savoir ce qui est préparé ou improvisé.
Lire l’article

Scène Thérapie

Publié le 26 novembre 2010

Face au public, des schizophrènes, des trisomiques. Le temps, d’une pièce, «Bleu de mes rêves», ils ont pris la parole. Une création rare emmenée par Gérard Gallego.
Lire l’article

Bleu de nos rêves

Publié le 15 juillet 2010

Récit de la genèse du spectacle Bleu de mes rêves, de Gérard Gallego, avec les résidents de vie la Guérinière Morsang-sur-Orge. «Oui, ils sont différents. Oui, ils ont un handicap, mais ils sont avant tout des personnes riches de choses à dire et à partager», explique Gérard Gallego, metteur en scène, qui a eu, sur proposition de l’équipe du foyer de vie la Guérinière, l’idée de souligner la personnalité à la fois riche et complexe des personnes handicapées mentales et psychiques, volontaires pour ce projet théâtral.
Lire l’article

Les handicapés montent sur scène

Publié le 17 juin 2010

Les pensionnaires de la Guérinière — une résidence pour handicapés mentaux et psychiques située à Morsang-sur-Orge — présentent le fruit de dix-huit mois de travail aujourd’hui et demain au Théâtre de l’Arlequin.
Lire l’article

Avec Bleu de mes rêves

Publié en juin 2010

C’est un spectacle hors du commun, voire extraordinaire, qui était présenté le 17 juin au Théâtre de l’Arlequin par des personnes souffrant de déficience mentale et de troubles psychiques. Extraordinaire, car ils nous livrent leur vision de l’amour, de la différence, de la souffrance, de la mort, du bonheur… donnant ainsi une véritable leçon de vie et forçant l’admiration.
Lire l’article

Le Bleu de mes rêves

UNAFAM n°4 2010, Le Bleu de mes rêves

Pour ces comédiens, il s’agit bien d’une performance au sens propre du terme. Tous soufrent d’un handicap sévère, psychique ou mental, alors que le travail théâtral réclame de la rigueur, de la mémoire, de la capacité à s’extérioriser, et à travailler en équipe.
Lire l’article

note d'intention

En tant que metteur en scène, je sais que le contenu de chaque représentation du « bleu de nos rêves » sera unique. En effet, impossible ici de respecter l’un des principes constitutifs du théâtre : l’art de la répétition. Les personnes handicapées mentales ou psychiques ne fabriquent rien avec le temps... Ici peu de passé ni de futur tangible, elles sont dans l’urgence de l’instant présent… Elles ne peuvent qu’utiliser avec parcimonie les codes usuels que met en jeu le théâtre : la mémoire, la coordination corporelle, la concentration, les techniques de respiration etc. Les personnes handicapées mentales ou psychiques naviguent aux grès de leurs intuitions, habilement entre jeux et réalité, maniant parfois avec une certaine lucidité, la supercherie théâtrale, en se foutant royalement du temps qu’il fait, qu’ils font.. Comme Corinne, qui m’a expliqué ‘ Qu’on est tous diffèrent mais que elle était vraiment différente car elle était née pas comme tout le monde, ces parents l’on fait à l’envers... les pieds devant...

Le texte du spectacle est constitué de ce qu’ils m’ont confié à propos de leur vie quotidienne, ponctué de souvenirs éparses, comme une mosaïque multicolore. Ils ont flirté entre joies et angoisses sur des thèmes aussi variés que la différence, la liberté, la sexualité. Pour moi, les comédiens et les travailleurs sociaux qui jouent dans le spectacle, c’est une prise de risques troublante car il a fallut reconstituer le puzzle des mots et d’expressions exprimées par chacun et source de surprises improvisées permanentes.

Pendant les « répétitions », les comédiens communiquent avec un autre langage, d’autres signes et partagent paradoxalement une langue unique et décalée pleine de poésie, qui nous échappe partiellement car étrangère à nos codes et convenances. La puissance des émotions ressenties questionne simplement sur ce qui est « normal » ou ce qui « n’est pas normal. »

© Gérard Gallego

HAUT